11 janvier 2021 : Un point d’actualité en ce mois de janvier : je ne l’ai pas dit dans mon édito mais nous avons eu le plaisir de clore l’année 2020 par une lecture offerte dans une école, à Loriol. Moment confidentiel initié par l’institutrice de CE1-CE2, accepté par sa Directrice, dans le respect des conditions sanitaires selon l’expression consacrée, juste pour terminer le trimestre et donner quand même un air de fête au départ des enfants en vacances, tous masqués et tous très intéressés ! La lecture a été faite par Claudine Delaine, metteur en scène et compagne de route dans les projets de l’association.
En retour d’Edito, St Avit m’assure avoir très envie de reprogrammer notre rendez-vous manqué en 2020, dès que possible. C’est encourageant et chaleureux. Comme l’est l' »épisode 4″ publié par le Service Culturel à propos de l’Exposition éphémère prévue au Centre d’Art… l’ouverture a été différée mais tout est en place! Un coup d’oeil tout de suite : https://fb.watch/2XKs4RbKaN
L’Edito d’Anne
Edito nouveau, janvier 2021
Cette période de 2020, longue et qui a invité aux bilans, personnels autant que sociétaux, ne me donne pas le désir, en ce début d’année nouvelle de formuler d’autre vœux que celui d’un apaisement de la vie…
Les vœux traditionnels, rituels, de bonne santé, amour, bonheur, ne m’ont jamais beaucoup inspirée, ni parlé… Cette année ils me paraissent particulièrement légers, voire insolents, tout au moins déplacés, inopérants autant que gonflés d’un orgueil démesuré et inconscient … alors que nous nous sommes sentis, cette année écoulée, bouchons ballottés par les flots, totalement flottants, le meilleur que nous pouvions alors espérer étant de s’échouer sains et saufs quelque part, abrités du déchaînement des vents et de ces « tempêtes » terrifiantes et mortelles décrites par les médecins…
Au-delà de ces pensées, pour l’association c’est une année décisive qui s’annonce : l’année passée nous a privés plusieurs fois des plaisirs de lectures partagées, programmées et annulées, bien naturellement, et celle qui démarre ne nous permet pas encore de proposer des dates de rencontres publiques.
2021 étant l’année du Centenaire de la naissance d’Anne Pierjean, ce sera sous forme papier que la célébration sera le plus facilement envisageable. Elle sera donc surtout le temps pour activer une publication…En n’oubliant pas de partager des lectures publiques en sus, cadeaux !, si la météo sanitaire nous le permet !
…en n’oubliant pas de partager des lectures publiques en sus, cadeaux!, si la météo sanitaire nous le permet !
Le recueil de textes poétiques préparé pour ce centenaire de naissance sera notre essentielle communication et penser le devenir de l’association à cette aune me parait évident.
Comme je l’avais initialement envisagé, la création de cette association avait comme projet de faire écho, quelques temps encore, à une écriture digne de passer la barrière des modes et de résonner encore dans les lieux de culture et d’apprentissage de la langue.
Mon projet était de rappeler cette écriture singulière qui a été largement reconnue en son temps, lui garder vie.
Anne Pierjean a inscrit dans le monde de la littérature jeunesse une façon, un rythme, un style qui permettaient à l’émotion, à la psychologie, à la profondeur du penser et du vivre, de parvenir aux enfants, en toute simplicité, en les touchant et les rejoignant dans leurs préoccupations et intérêts d’enfants ou d’adolescents, tout en les invitant à franchir un pas vers leurs vies et leurs «résonances » adultes.
Le recueil qui devrait paraître cette année en hommage à Anne Pierjean est conçu comme un écho à la femme, plurielle, engagée, bousculée par la vie, qui a abouti à l’écrivain. Hommage à cette recherche de chemins, de sentes, pour franchir et tirer sens d’un parcours de vie intensément «habité ».
Il regroupera des textes divers, extraits de lettres ou tirés de son bloc-note, de ses mémoires ou de certains textes édités en fin de vie, de ses pensées, notées, partagées ou réservées au fil de son temps, l’ensemble sera comme livré sous la forme d’un recueil de poésie, proche d’un livre d’heures.
Son titre : « si je regarde par-dessus l’épaule de ma vie » tiré d’un texte de la fin de sa vie, suggère le recul du temps, le regard inversé qui évalue la traversée, où la Jjoie et le goût de vivre auront finalement surplombé les turbulences, s’en seront dégagés après les avoir intensément vécues, ressenties et écrites.
Au travers de ses textes, son hymne aux mots salvateurs est souvent énoncé par Marie, la femme, et Anne Pierjean l’écrivain : « les mots sont une force et je l’ai su très tôt », « l’écriture m’est souffle ».
Elle y rend hommage à l’écrit, jailli puis ciselé, sans cesse travaillé et ajusté, cadencé et enraciné, qui émerge du pensé et du ressenti, sublimés.
Anne G.